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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 11:14
En 2014 Valls promettait que le commissariat de Bezons ne fermerait pas...comme le dit la chanson : " paroles, paroles, paroles..."

Après les vives réactions des maires, la grogne gagne les policiers. La réorganisation de la police annoncée dans le Val-d’Oise ne leur convient pas. Tout du moins à ceux du syndicat SGP Police FO qui ont manifesté leur colère devant la préfecture de Cergy ce mardi 30 juin.

En clair, la réforme consiste à transformer progressivement les onze circonscriptions actuelles en six circonscriptions d’agglomération. Cette mutualisation des moyens, qui débutera en septembre, impliquera les rattachements du commissariat de Bezons à celui d’Argenteuil et de celui de Garges-lès-Gonesse à Sarcelles. Le rattachement de Taverny à Ermont et celui de Deuil-la-Barre à Enghien-les-Bains suivront en 2016. Une réforme censée optimiser la lutte contre la délinquance avec plus de policiers sur le terrain et moins à l’intérieur des commissariats selon Pascale Dubois, la directrice départementale de la sécurité publique (DDSP).

Du côté du syndicat SGP Police FO, on n’a pas la même lecture de cette réforme. Elle « va creuser le fossé entre la police et la population, dégrader les conditions de travail des collègues et allonger automatiquement les délais d’intervention ». « Il y a quelques années, les services d’information ont été déplumés. On a vu les conséquences en janvier », tacle Frédéric Jung. Et d’illustrer : « Demain, pour déposer une plainte ou demander une pharmacie de garde, les habitants de Saint-Brice devront parcourir plusieurs kilomètres. A Sarcelles, on ne sait toujours pas si on aura le parking de 60 places pour accueillir les effectifs supplémentaires. »

« Quant à Bezons, une ville en pleine expansion, c’est d’effectifs supplémentaires dont on a besoin, dénonce Frédéric Jung. Quand vous verrez une queue de 3 heures pour un simple dépôt de plainte, vous rebrousserez chemin et ça fera baisser artificiellement les chiffres de la délinquance. » Et son collègue Frédéric Puype d’estimer que « cet ajustement des capacités opérationnelles va être dilué au gré des mouvements de personnel et des mutations ».

Ce mardi, les manifestants ont reçu le soutien de plusieurs élus, tels les maires de Bezons Dominique Lesparre (PCF), de Saint-Leu-la-Forêt Sébastien Meurant (LR), de Taverny Florence Portelli (LR) . « L’État met en place la diminution des moyens dans la sécurité publique, s’insurge Dominique Lesparre. On ne va pas se plaindre qu’on se focalise sur la lutte contre la toxicomanie, mais c’est au détriment d’autres services. »

« Pour les maires, la conséquence de cette réforme c’est qu’ils vont devoir créer une police municipale ou renforcer ses effectifs, ajoute Sébastien Meurant. Encore faut-il qu’ils en aient les moyens ! » De son côté, la préfecture se dit ce mardi « ouverte au dialogue ». « Cette réorganisation va être mise en œuvre progressivement et une commission de suivi mise en place par la DDSP. »


Texte tiré d'un article du Parisien



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