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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 16:30

 

"A Dakar, une jeune bezonnaise participait au Forum social mondial et pour le L.A.B.' nous a trasmis ses impressions, sa vision de cette manifestation.

 

D'autres articles et photos de cette intiative altermondialiste vont nourrir notre BLOG. Nous remercions Isoline et ses amis. "

 

  forum social Dakar n°01

 

 

Dimanche 06 février 2011



Est-il besoin de rappeler que cette seconde édition du Forum Social Mondial (FSM) à se tenir en Afrique (depuis le FSM de Nairobi en 2007, et sans compter le FSM « polycentrique » de 2006) survient au beau milieu d’une crise économique, sociale, politique, écologique mondiale dont l’issue reste incertaine, en dépit des caquetages de « réforme du capitalisme » brandis par les dirigeants du G20 et autres huiles de Davos ? Pensé à l’origine comme un nouvel événement annuel privilégié permettant la rencontre entre organisations anti- ou alter-mondialistes, anticapitalistes et anti-néolibérales, le FSM s’est mué en un véritable « mouvement », dont le nombre de participants s’accroît en même temps que les divergences de leurs visions respectives.

Apôtre d’une nouvelle « gouvernance mondiale » et de la « diplomatie non-gouvernementale », le FSM en laisse certains pantois, d’autres dubitatifs. Rencontre périodique de la « société civile mondiale » dont la première édition eut lieu en 2001 à Porto Alegre, il exhibe pour nom un pied-de-nez au Forum Economique Mondial. En dix ans d’existance, le FSM a fait l’objet de nombreuses analyses et critiques, tant en interne de la part du milieu non-gouvernemental, des ONG et des mouvements sociaux, que de la part d’observateurs extérieurs (journalistes, universitaires, etc.).

Certains observateurs ont noté la distanciation du militantisme radical originel vers davantage de modération avec l’entrée de nouveaux acteurs traditionnellement plus conservateurs ou « professionnalisés » (mouvements religieux, grosses ONG et bureaux d’études du Nord, etc.), l’incompatibilité croissantes d’agendas au-delà du slogan utopique « Un autre monde est possible ». D’autres ont énuméré les projets de société complémentaires (mais potentiellement concurrentes) qui se rencontrent au FSM : pros-retour de l’Etat (dans la veine bolivarienne de Chavez, Morales, etc.) et de la réinvention de nouvelles formes de démocratie, ou adeptes du localisme et du retour à un mode de société plus organique et « conviviale », ou défenseurs de nouvelles institutions « démocratiques » mondiales (parlement international, Nations Unies réformées), ou encore partisans du lobbying à l’anglo-saxonne, ou enfin hérauts de l’amplification des réseaux (tant actuels que virtuels), le tout à la recherche des nouvelles formes de la gouvernance mondiale.

En raison des coûts élevés de participation (déplacements parfois considérables, hébergement, frais d’inscription), certains on a également craint de voir le FSM devenir un nouvel outil de perpétuation de domination impérialiste (des bailleurs et ONG du Nord finançant celles du Sud pour le FSM).

La crise mondiale - alimentaire puis financière et économique - initiée en 2008 a été paradoxalement accompagnée d’une perte de vitesse du mouvement altermondialiste, et du FSM, au moment même où l’échec des politiques néolibérales auxquelles il s’attaquait était jubilatoirement dénoncé par l’opinion publique internationale.

Dakar fait donc face à une problématique à présent bien installée : pourquoi le FSM peine-t-il à ce point à proposer (ou imposer) des dispositifs alternatifs à un système mondial décrié ?

L’année 2010 fut particulièrement gratinée en termes de régression sociale au Nord (avec les réformes appliquées à la Grèce, l’Irlande, la France, etc.). En France, le discours d’un gouvernement aux prises avec le mouvement de contre-réforme des retraites accentuait l’idée de division et de mise en compétition intergénérationnelle.

Refusant cette scission entre « jeunes » et « vieux », une dizaine d’étudiants fédérés au sein de l’Association Etudes et Développement (AED) inquiets de leur avenir, nous avons décidé d’aller chercher au Sud, en Afrique - continent à la population notoirement jeune mais indubitablement « entré dans l’histoire », et au FSM, les formes d’engagement anciennes et nouvelles de la jeunesse dans la société, aux niveaux local comme global. À nous donc la 9ème édition du FSM (il n’y en a pas eu en 2008 ni 2010), du 6 au 11 février 2011.

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