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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 10:37

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Avortement: l'Espagne revient 30 ans en arrière



C'est ce qu'ont dénoncé samedi 21 décembre les féministes et la gauche au lendemain de l’approbation par le gouvernement conservateur du projet de loi supprimant quasiment le droit à l'avortement en Espagne.

 

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En tenant sa promesse de campagne en 2011, le premier ministre espagnol Mariano Rajoy replace ainsi l'Espagne parmi les pays européens les plus restrictifs dans ce domaine.

Le projet de loi annule de fait la loi de 2010 qui autorise l'avortement jusqu'à 14 semaines et jusqu'à 22 semaines en cas de malformation du fœtus. Cette loi était, avec le mariage homosexuel, l'une des réformes phares de l'ex-gouvernement socialiste. Il revient à l'esprit des pratiques en vigueur entre 1985 et 2010, mais les durcissent par certains aspects, même s'il supprime tout délit pénal pour la femme.

Verrous

Deux seuls cas d'avortement sont autorisés selon ce projet de loi:

  1. lorsque l'interruption de grossesse est "nécessaire en raison d'un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme

  2. lorsque la grossesse est une conséquence d'un délit contre la liberté ou l'intégrité sexuelle de la femme", a expliqué le ministre de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, à l'issue du Conseil des ministres.

D'autres verrous ont été apposés aux droit à l'avortement: le texte impose que le diagnostic soit émis par deux médecins différents et étrangers à l'établissement pratiquant l'avortement. Un médecin était auparavant suffisant. En cas de viol, il faudra que la femme ait précédemment déposé plainte. Et il faudra deux rapports, l'un pour la mère et l'autre pour le foetus, pour que la malformation du foetus puisse être invoquée comme motif de l'interruption de grossesse, a indiqué le ministre. Les mineures devront avoir l'autorisation de leurs parents.

Mobilisation de la gauche

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Les associations féministes et de gauche ont déjà appelé à la mobilisation en dépit des fêtes de Noël, sachant que le projet de loi a toutes les chances d'être adopté au Parlement, le Parti populaire (droite au pouvoir) y disposant de la majorité absolue. Le numéro deux du Parti socialiste (PSOE), Elena Valenciano a dénoncé "un retour en arrière intolérable", appelant les députées de droite à s'y opposer. "Nous n'allons pas revenir 30 ans en arrière", a-t-elle déclaré, accusant Mariano Rajoy d'avoir cédé "à l'aile dure de son parti et à la Conférence épiscopale".

Environ 2.000 personnes ont manifesté jeudi soir devant le ministère de la Justice aux cris de "Gallardon démission" et "liberté pour mon corps".

Avorter en France ou en Angleterre

Dès jeudi, et résumant les craintes, le président de la Fédération du planning familial, Luis Enrique Sanchez, a regretté "un retour en arrière à la situation des années 1980, avec des femmes espagnoles qui allaient en France ou en Angleterre" pour y subir un avortement lorsqu'elles en avaient les moyens. Pour les autres, "elles iront dans des lieux clandestins" à hauts risques, a aussi déclaré à l'AFP le gynécologue Salim Chami, de la clinique madrilène Isadora spécialisée dans l'interruption de grossesse.



 

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