La femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune.
Olympe De Gouges
3 Petits articles consacrés à cette journée !
Clara Zetkin
(1857-1933)
C’est la journaliste allemande Clara Zetkin qui a lancé l’idée d’une Journée internationale des femmes.
Directrice de la célèbre revue Die Gleichheit(L’égalité), qu’elle a fondé en 1890, Clara Zetkin s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. C’est elle qui convoqua les conférences internationales des femmes socialistes de Stuttgart (1907) et de Copenhague (1910) où elle imposa son point de vue et qui l’élirent secrétaire, faisant de son journal Die Gleichheitleur organe officiel.
C’est à Copenhague en 1910, lors de la 2ème conférence internationale des femmes socialistes, que l’allemande Clara Zetkin propose, pour la première fois, d’organiser une Journée internationale des femmesen vue de servir à la propagande pour le vote des femmes. La conférence réunit une centaine de femmes venues de 17 pays, et adopte aussitôt cette proposition, inspirée des manifestations d’ouvrières qui se sont déroulées aux États-Unis en 1908 et en 1909. Le 8 mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne. Elles l’obtiennent le 12 novembre 1918.
Clara Zetkin et Rosa Luxemburg
Clara Zetkin est emprisonnée en 1915 en raison de ses convictions pacifistes. En 1916, elle joue avec Rosa Luxemburg, un rôle essentiel dans la création du parti communiste allemand. En 1920, élue au Reichstag, Clara Zetkin assiste à la montée du nazisme en Allemagne, tandis que l’arrivée au pouvoir de Staline la met à l’écart de l’Internationale communiste.
Le 30 août 1932, à 75 ans, elle est chargée, en sa qualité de doyenne du Reichstag, de prononcer le discours d’inauguration du parlement où dominent les chemises noires. Elle lance un vibrant appel à lutter contre le nazisme. Ce sera sa dernière manifestation publique. En exil à Moscou, elle meurt le 20 juin 1933 dans des conditions qui n’ont jamais été élucidées.
Ses convictions lui ont survécu. Elle a défendu une conception du couple au sein duquel les partenaires devaient être égaux en droits. Elle est favorable au divorce par consentement mutuel et pense que les garçons, comme les filles, doivent prendre part aux soins du ménage. Mère de deux garçons, elle a vécu elle-même en union libre, et s’est toujours montrée une ardente partisane du travail des femmes, seul moyen pour elles d’accéder à l’autonomie.
DANGEREUSE MARINE ( Pas la nationale ! ).
Pour le 8 mars elle montre son visage...

La position de Marine Le Pen sur l’avortement est assez claire, même si elle n'est pas explicite.
La référence au "caractère sacré de la vie" et à la "protection de la vie de la personne de la conception à la mort naturelle", ou encore la notion d' "adoption prénatale" remettent clairement en cause le droit des femmes à choisir. Considérer que l'embryon est une personne dès la conception, c'est considérer, avec les associations extrémistes anti-choix, que l'avortement est un meurtre. Marine Le Pen ne défend pas le droit des femmes à décider de poursuivre ou non une grossesse et à disposer de leur corps. Bien au contraire.
Voici ce qu'elle déclarait sur Radio Courtoisie en 2008 : "Si j’avais les moyens, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire baisser de manière majeure le nombre des avortements mais surtout pour réinsuffler chez les femmes – et les hommes – la conscience du caractère sacré de la vie".
Dans le programme du Front National de 2002, il est inscrit que « les lois sur l’IVG seront abrogées ». Marine Le Pen propose aujourd'hui, dans la même veine, un référendum contre le droit à l’IVG ainsi qu’une proposition de loi de déremboursement de l'avortement par la Sécurité sociale (35 députés FN l’avaient déjà demandé en 1986 à l’Assemblée Nationale).
Une telle mesure serait extrêmement catastrophique pour la santé et pour les droits des femmes. Elle constituerait un retour en arrière et risquerait de décupler les inégalités sociales face à l'avortement : les femmes issues de catégories sociales aisées pourraient continuer de partir avorter à l'étranger, tandis que les autres, les femmes plus modestes, n'en auraient pas les moyens.
On voit donc bien quelle est la position, totalement rétrograde, de Marine Le Pen en matière de droit des femmes à disposer de leur corps. Marine Le Pen est opposée au droit à l'avortement et mettra en place des politiques publiques qui, dans la loi et dans les faits, empêcheront les femmes d'exercer ce droit.
En 1984, à L’Heure de vérité, Jean-Marie Le Pen expliquait que « l’homosexualité [constituait] une anomalie biologique et sociale » avant de prédire « l’homosexualité nous conduit, si elle se développe, à la fin du monde ». Sa fille se contente de nier la légitimité des associations luttant pour les droits des homosexuels : « Je suis totalement contre le mariage homosexuel et d’ailleurs, je pense que beaucoup d’homosexuels ne le réclament pas. […] Je pense que les associations soi-disant représentatives ne sont pas représentatives [des homosexuels].» Elle se saisit de ce prétexte (faux par ailleurs) pour refuser le droit au mariage gay et l’adoption pour les couples homosexuels.
BEZONS
Alors que la parité est encore loin d'être atteinte en France, au niveau des institutions politiques ; en 1925, alors que les femmes n'avaient pas le droit de vote, 2 femmes : mesdames Rocca et Bouvet furent élus au conseil municipal sur la liste du maire Eugène Branchard.